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Demande du Commanditaire : Vivre un conte de fées.

 

Artistes : Pauline Moureau.
 

"Vivre un conte de fées" a été réalisé du dimanche 9 novembre au samedi 15 novembre.

 

 

 

 

Dégoutée de l’amour menteur et bon marché que proposent les réseaux sociaux, notre commanditaire nous a demandé de l’emmener hors de la réalité telle qu’elle est, de la trivialité du quotidien, de lui faire vivre un conte de fées. 

Avec cette proposition, c’est un vrai défi que le commanditaire nous lance. Cette demande nous plonge directement dans les questions liées à notre rôle en tant qu’artiste, et plus précisément, en tant qu’artiste placé sciemment au milieu de la place publique pour élaborer des propositions artistiques sur base des envies/manques/interrogations des citoyens.

Se pourrait-il que l’endroit où nous nous plaçons nous charge de réaliser les vœux ? Même si cette image peut faire rêver, un bref coup d’œil à nos compétences réunies nous ramène à la réalité : aucun d’entre-nous n’a été magicien. Une autre réflexion nous éloigne définitivement du chemin de « réalisateur de vœux » : nous ne souhaitons pas intervenir, agir dans la vie des gens, notre pratique n’a pas de vocation thérapeutique.

Il nous semble que notre but, en tant qu’artiste, n’est pas de faire disparaitre la réalité d’un coup de baguette magique, en la substituant par une autre, plus adaptée ou désirée ; mais au contraire, de nous appuyer sur cette réalité pour la détourner, l’interroger, décaler le regard que l’on peut poser dessus.

Ainsi, c’est sous un angle finalement très concret que nous aborderons cette demande.

 

Pour la réalisation de cette demande, nous nous entendons avec le commanditaire pour que celui-ci se retrouve dans son lit à 23 heures précisément, seul avec son téléphone portable, tous les soirs pendant une semaine.

Nous avons décidé de raconter sa vie au commanditaire sous la forme très romancée d’un conte de fée. Tous les soirs donc, un chapitre lui a été raconté jusqu’à la conclusion finale : les artistes ne sont pas encore des super-héros transformateurs de vie, mais plutôt des chercheurs de sens à travers ce qui les met au travail…

 

Pauline Moureau (étudiante à l'ESACT) 

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